Publications MADAR

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Réseau MADAR (2025) Algérie : entre terre d'opportunités et lieu de précarisation pour les migrant.es

L’Algérie, autrefois perçue comme un pays d’émigration, est désormais également un pays d’accueil et de transit pour de nombreuses personnes migrantes, notamment celles en provenance d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, régions durement touchées par la dégradation des conditions économiques, ainsi que divers conflits armés et crises climatiques. L'immigration sur le sol algérien s'est également accentuée à la suite du renforcement de la coopération entre l'Union européenne (UE) et divers pays d'Afrique du Nord, qui ont rendu difficile la traversée vers l'Europe, contraignant de nombreux migrant.es à fuir des pays devenus inhospitaliers à l'instar de la Tunisie ou la Libye, et à s'installer temporairement ou plus durablement en Algérie. Loin d'être uniquement une destination par défaut pour les migrant.es, l'Algérie est considérée comme une terre hospitalière ou un lieu d'opportunités économiques par certain.es. Pour d'autres, l'expérience de la condition de migrant.es est marquée par une forte précarité et diverses violations de droits. Ce bulletin de politique générale explore la diversité des situations vécues par les migrant.es présent.es sur le sol algérien, au croisement de trois facteurs principaux :

  • les politiques et pratiques mises en place par les autorités algériennes,
  • le rôle ambigu joué par le secteur informel dans l'intégration,
  • la variété des profils des personnes migrantes et le soutien dont elles bénéficient de la part des divers réseaux de solidarité.

Réseau MADAR (2025) Évolution des politiques migratoires : entre répression et promesses d’intégration

Si pendant longtemps, le Maroc a été principalement une terre d'émigration, l'augmentation d'une mobilité de transit et d'installation à la fin des années 1990s amène les autorités à se doter d'un arsenal politique et juridique visant à encadrer les mobilités sur le territoire. D'abord d'orientation globalement sécuritaire, les politiques migratoires marocaines s'inscrivent dans une approche plus ouverte à l'intégration lors d'une courte parenthèse entre 2014 et 2017, avant de connaître un nouveau tournant répressif après 2018. S'appuyant sur quatre enquêtes de terrain menées au Maroc et un documentaire, ce bulletin de politique générale explore l'évolution de ces politiques migratoires au croisement de trois principaux facteurs :

  • L’accroissement de l’immigration de transit et d’installation
  • L'action de la société civile impliqué<e dans l'aide aux migrant.es
  • Les intérêts géopolitiques existants entre le Maroc, l'UE et l'Espagne

Réseau MADAR (2025) Maghreb central : plaidoyer pour des politiques migratoires inclusives

Longtemps pays de départ, les trois pays du Maghreb central (Maroc, Algérie et Tunisie) sont devenus au cours des dernières décennies des pays de destination mais également de transit vers l'Europe. Si les pays maghrébins ont entrepris des réformes pour adapter leurs cadres législatifs et institutionnels à ces nouvelles formes de migrations, leurs politiques migratoires restent marquées par des contradictions profondes. D’une part, elles répondent aux exigences des partenaires européens qui imposent des mesures strictes de contrôle des frontières. D’autre part, elles tentent de répondre aux pressions sociales et économiques internes ainsi qu’aux impératifs humanitaires. Alors que ces politiques restent orientées principalement par des objectifs sécuritaires, les personnes migrantes font face à de nombreuses violations de leurs droits fondamentaux, à des violences et à des discriminations qui précarisent leur situation et rendent difficiles leur intégration dans ces pays. Ce bulletin de politique générale établit plusieurs recommendations nationales, régionales et internationales.

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Dahmani S., Hachem A., Benabed A. et Tadjeddine A. (2024) Étude d’évaluation de l’accès aux droits à la santé reproductive des migrantes subsahariennes en Algérie: Cas d'Oran et Béchar 2022.

L'étude porte sur l’accès aux droits à la santé reproductive des migrantes subsahariennes à Oran et Béchar. Elle tente de cerner l’état de la santé reproductive des migrantes subsahariennes en Algérie. Il s’agit de décrire leur état de santé et de comprendre les logiques sociales qui entrent en jeu et influencent l’accès aux soins de santé reproductive . Cela pourrait renforcer les capacités d’action des acteurs de la société civile et sensibiliser les professionnel(les) de la santé à un accueil et une prise en charge sans stigma et sans discrimination des personnes migrantes.

Résumé: Étude d’évaluation de l’accès aux droits à la santé reproductive des migrantes subsahariennes en Algérie: Cas d'Oran et Béchar 2022

Dahmani S., Hachem A., Benabed A. et Tadjeddine A. (2024) Étude d’évaluation de l’accès aux droits à la santé reproductive des migrantes subsahariennes en Algérie: Cas d'Oran et Béchar 2022.

L'étude porte sur l’accès aux droits à la santé reproductive des migrantes subsahariennes à Oran et Béchar. Elle tente de cerner l’état de la santé reproductive des migrantes subsahariennes en Algérie. Il s’agit de décrire leur état de santé et de comprendre les logiques sociales qui entrent en jeu et influencent l’accès aux soins de santé reproductive . Cela pourrait renforcer les capacités d’action des acteurs de la société civile et sensibiliser les professionnel(les) de la santé à un accueil et une prise en charge sans stigma et sans discrimination des personnes migrantes.

Ceci est un résumé de l'étude. Pour lire le rapport complet, cliquez ici.

IRMC

Matri, K. et Morales, E. C. (2024) De la crise à la normalisation de la violence en Tunisie: Racisme, vulnérabilisation et modalités de résistance des migrant-es subsaharien-nes.

Résumé:

Nous résumons nos objectifs en trois points. Tout d’abord, il s’agit d’analyser la violence locale et globale, structurelle et multiforme des régimes migratoires, à travers les trajectoires des hommes et des femmes noir·es, en nous arrêtant sur leurs situations sociales et politiques en Tunisie, marquées par la discrimination raciale, la détresse et l’insécurité des personnes en mobilité. En adoptant une approche intersectionnelle, nous cherchons à identifier les situations de violence et leurs répercussions sur le quotidien des migrant·es racialisé·es. En second lieu, l’objectif est de mieux comprendre la position de la Tunisie dans la gestion des mobilités et des « flux migratoires », en mettant l’accent sur les dispositifs de contrôle de ces mobilités : les structures humanitaires et associatives, ainsi que leurs modes d’assistance, semblent paradoxalement participer à la fabrication d’une vulnérabilité classificatoire. Enfin, nous cherchons à faire émerger les modalités de résistance et de résilience ainsi que les formes de solidarité qui permettent de relativiser la perception généralement admise des personnes en mobilité comme étant des victimes. Leurs revendications sont appréhendées selon leurs subjectivités propres, dans la mesure du possible, ainsi que leurs potentialités de lutte contre la discrimination.

Photo taken from a rooftop in the neighbourhood of Maadid in the city of Rabat, Morocco, which hosts migrant communities. Credit: Sebastien Bachelet 2012

Abdeslam ZIOU ZIOU; Mehdi AZDEM, D.; Abdessamad KHADIRI; Oumayma AGHZERE; Younes TALAA; 2023

Le rapport a été recherché, produit et rédigé par une équipe de cinq chercheurs/ acteurs de terrain composée par : deux chercheurs principaux, Abdesslam Ziou Ziou, anthropologue et chercheur indépendant et Mehdi Azdem, docteur en communication culturelle et spécialiste des questions de politiques culturelles, qui ont travaillé pendant les dix dernières années au sein de plusieurs ONGs marocaines qui militent pour les droits humains et culturels. Trois chercheurs juniors: Abdessamad Khadiri, doctorant en sociologie urbaine à l’université de Tétouan et qui s'intéresse à la durabilité urbaine, Oumayma Aghzere, une étudiante en master en anthropologie à l’université Laval et Younes Talaa, acteur associatif et travailleur social opérant auprès des migrants et réfugiés dans une ONG dans la ville de Tanger.

Le projet a été conçu par le Dr Sébastien Bachelet (Université de Manchester) et Prof. Laura Jeffery (Université d'Edimbourg), les deux sont chercheurs en anthropologie sociale. Le projet a été supervisé par Dounia Benslimane, consultante en développement de projets culturels.

Politique migratoire au Maroc

Étude : Politique migratoire marocaine ‘entre pressions européennes et chantage marocain’ Salaheddine Lemaizi date: Septembre 2022

L’étude présente une évaluation de la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) au Maroc, elle fournit un profil migratoire dans le pays,  incluant les principaux indicateurs relatifs à la présence des migrant/es. L’étude propose également une évaluation de la mise en œuvre de la SNIA, en mettant en relief ses promesses et ses limites. Enfin, elle émet une série de recommandations destinées aux différentes parties prenantes impliquées dans cette problématique : Les autorités marocaines et européennes, la société civile marocaine, les organisations internationales, les chercheurs et les médias.